Témoin de la morosité des médias romands, notre fichier d’adresses accuse le coup lors des annonces de licenciements et de restructuration dans les rédactions. Alors, tristement, quelques lignes de nos contacts, souvent tissés avec le temps, disparaissent.
Que deviennent ces professionnel-les de l’information, pour la plupart investi-es au service de la collectivité et de la la recherche de la vérité – des vérités – ou de la nuance ?
En organisant le Presstival, qui s’est tenu à Bienne le samedi 7 juin 2025, une équipe de jeunes journalistes a souhaité ouvrir le dialogue avec le public et initier la réflexion sur l’avenir du métier.
Nous y étions, en tant que spécialistes de la communication, les journalistes étant des partenaires réguliers. Partenaires… Certain-es ne goûteront pas le terme, entre autres parce que nous, les communicant-es, sommes devenus envahissant-es à force d’augmenter nos rangs par rapport à eux.
Fort regrettable. Chez RADAR RP, nous avons toujours envisagé nos rôles comme complémentaires. Un sujet ne passe pas la rampe, donne lieu à un traitement qui nous fait grimacer, et notre client encore plus ? C’est le jeu, ça peut arriver. Les journalistes restent libres de leur approche, filtrent, anglent, vulgarisent et garantissent une diversité de points de vue qui va au-delà de notre mission.
Des rédactions qui se vident à n’en plus finir, c’est moins de temps pour celles et ceux qui restent en place, des risques de distorsions à l’éthique journalistique, des contenus qui s’appauvrissent, voire qui se sélectionnent en fonction d’un nombre de clics. Ça non plus, ça ne fait pas notre beurre : Radar RP est spécialisée dans la communication de missions scientifiques, sociales et de santé. De celles, donc, souvent plus difficiles à placer parce qu’elles dévoilent des réalités éloignées du rêve et des paillettes de l’infotainment.
Alors pour l’avenir de la diversité comme de l’inclusion, et surtout pour que les médias restent en prise avec le réel, de solides compétences, le temps de la recherche, de la vérification et de la critique ne sont pas négociables.
Tout simplement aussi parce que ce sont des armes face aux voix instantanées, non vérifiées et biaisées qui inondent les réseaux sociaux. Et donc des remparts contre les fake et la pensée unique, indissociables d’une société démocratique.
Il tient aux journalistes de (re-)gagner la confiance du public en mettant leur plus-value en lumière. Éduquer le public est un axe et le Presstival a lancé le mouvement.
Nous espérons que les dirigeant-es des grands groupes à la tête des médias se sont intéressé-es à l’événement, démarche courageuse d’une poignée de tout jeunes journalistes qui n’ont qu’une envie: celle d’exercer leur métier selon le code éthique qu’ils ont signé.
Alors bravo à eux Tristan Miquel Pauline Rumpf Gregoire MOLLE Jessica Monteiro Séverine Chave &co et à l’an prochain !