Ce matin, comme souvent récemment, pas moyen de titiller Chat GPT. Trop occupé à répondre aux sollicitations de ses 100 millions d’utilisateurs. Démonstration faite, pour qui en doutait encore, des enjeux de pouvoir qui se cachent derrière la langue écrite.
À propos d’enjeux et de pouvoir, « Bim » : Microsoft et Chat GPT d’un côté, Google et son tout nouveau logiciel « Bard » de l’autre, se tirent la bourre sur les réseaux sociaux. La suprématie n’aura pas fait long feu, voilà que débarque la concurrence et LA question trop souvent au centre des préoccupations : qui sera le meilleur ?
Chez RADAR RP, nous avons testé Chat GPT. Cette IA, qui entrera selon toute vraisemblance dans les mœurs, est un concentré de promesses : abondance, vitesse, quantité. Qualité, ça se discute, en fonction – de la qualité – des instructions qu’on lui donne. Encore que le mépris soit une réponse trop facile.
Chez RADAR, on est curieux, on se questionne : quelle satisfaction trouverons-nous, en tant que rédacteurs et rédactrices, dans le livré tout cuit ? Et surtout : en quoi un texte généré par le cumul d’informations récentes (2021 pour l’un, nous dit-on) peut-il résonner aux oreilles et dans le cœur de nos lecteurs et lectrices ?
À quoi cela sert au fait ? À l’heure où Chat-GPT reste inaccessible, on a demandé à un vieil « ami », Google :
« À quoi sert le Chat-GPT ? Le Chat-GPT peut être utilisé pour créer des bots de conversation et des assistants virtuels. Les bots peuvent être utilisés pour répondre à des questions et pour fournir des informations pertinentes aux utilisateurs. »
On lui a posé la même question pour Bard AI, il n’a pas – encore – la réponse ou son argumentaire.
On a déjà confié une partie de notre mémoire aux moteurs de recherches. Quelles questions va-t-on confier aux IA, aux assistants virtuels ? Celles pour lesquelles on veut une réponse sans jugement ? On aimerait alors qu’elles évitent les biais et dérives potentielles et placent la diversité et l’éthique aux sommets des préoccupations.
Faites-vous aussi le constat que ce qui est 100% sous contrôle procure beaucoup moins de bonheur que ce qui y échappe partiellement ? Ça s’applique aussi aux textes.
La créativité se loge dans un mouvement, celui qui rapproche les professionnel·le·s de l’écrit de leurs client·e·s. Elle est définitivement engagée dans le Vivant, avec la prise de risque : on n’est jamais à l’abri d’un malentendu. Bonne nouvelle : elle nous permet de nous réinventer à chaque instant, le propre de l’humain et la note d’espoir, à chaque seconde on peut tout changer pour le mieux.
Par conséquent, nous utiliserons peut-être ces IA, mais avec la ferme volonté de rester responsables, éthiques et fiables, dans toute notre humanité.