Maé Biedermann est podcasteur chez Radar RP. Au fil d’une quinzaine de de réalisations, il a dévoilé un talent : celui de recueillir des récits de vécus très personnels, parfois éprouvants. Compétences narratives, éditoriales et techniques : tout est rôdé. Mais c’est surtout grâce à sa capacité d’écoute que Maé sonde l’intime. Intitulé « C’est pas la mort », son plus récent podcast fait dialoguer des proches sur la finitude. Et à 27 ans, ça ne va sans doute pas de soi. Retour sur une expérience lumineuse.
Maé, comment t’est venue cette idée de podcast sur la mort ?
RADAR RP travaille depuis quelques années déjà avec palliative vaud sur les thématiques de l’association. Parler de la mort et de la fin de vie, c’est essentiel, puisque, a priori, nous y passerons toutes et tous.
L’idée du podcast est de mettre face à face deux personnes proches – qui ont un lien familial, amical ou amoureux – pour les inviter à parler de leur mort respective, ainsi que de celle de l’autre. Ce concept a plu à palliative vaud. Laure-Isabelle Oggier, la directrice, a convaincu l’ensemble des sections romandes de palliative.ch de financer une série de huit épisodes. Chez RADAR RP, nous avons ensuite imaginé d’y associer un partenaire média. Naturellement, nous avons pensé au magazine Générations, qui s’est joint à l’aventure.
Y a-t-il des différences entre le podcast imaginé au début et le résultat ?
Pour les duos de témoins, le thème de base est très confrontant : « Un jour, la mort vous séparera. Qu’est-ce que cela vous inspire ? ». Je craignais que les discussions soient trop tristes, voire glauques. D’autant que l’objectif du podcast est de créer un espace de discussion constructif, pour réduire l’anxiété et s’interroger sur ce qui compte réellement. Pendant les enregistrements, ce que les personnes avaient surtout envie de se dire, c’est qu’elles s’aiment. Parler de la mort, c’est aussi se rappeler ce qui fait la vie.
Qu’est-ce qui t’a étonné dans les entretiens ?
Les personnes qui parlent facilement de la mort, qui ont déjà réfléchi mille fois à la fin de vie, sont souvent celles qui ont traversé un deuil douloureux et qui ont trouvé certaines réponses en chemin. Dans les duos que j’ai interviewés, il y avait une étonnante sérénité face à la mort. Les personnes avaient fait le deuil de l’immortalité, je dirais.
Est-ce que trouver des duos disposés à parler publiquement de la mort a été difficile?
Grâce au réseau des associations palliatives romandes et à celui de RADAR RP, j’ai trouvé ces duos sans trop de difficulté. De mails en posts LinkedIn, j’ai été en contact avec presque une vingtaine de personnes. J’ai ensuite réalisé une quinzaine de pré-entretiens par téléphone, avec ces personnes et leur partenaire, avant de sélectionner huit binômes. Nous avons choisi les duos pour garantir une diversité d’histoires, de cantons d’origine et de liens : familial, amical ou amoureux.
Quels sont les premiers retours sur le podcast ?
Quantitativement, nous sommes ravis : il y a beaucoup d’écoutes. À l’évidence, la collaboration avec Générations est un atout dont nous souhaitons profiter, à l’avenir, avec d’autres médias, pour faire vivre d’autres podcasts.
L’avenir dira si nous continuons sur cette lancée. Qualitativement, j’observe autour de moi que le podcast encourage à parler, sur un thème qu’on n’aborde pas volontiers spontanément. Alors j’ai l’impression que l’objectif – faire davantage parler de la mort – est atteint.
Maé, comment t’est venue cette idée de podcast sur la mort ?
RADAR RP travaille depuis quelques années déjà avec palliative vaud sur les thématiques de l’association. Parler de la mort et de la fin de vie, c’est essentiel, puisque, a priori, nous y passerons toutes et tous.
L’idée du podcast est de mettre face à face deux personnes proches – qui ont un lien familial, amical ou amoureux – pour les inviter à parler de leur mort respective, ainsi que de celle de l’autre. Ce concept a plu à palliative vaud. Laure-Isabelle Oggier, la directrice, a convaincu l’ensemble des sections romandes de palliative.ch de financer une série de huit épisodes. Chez RADAR RP, nous avons ensuite imaginé d’y associer un partenaire média. Naturellement, nous avons pensé au magazine Générations, qui s’est joint à l’aventure.
Y a-t-il des différences entre le podcast imaginé au début et le résultat ?
Pour les duos de témoins, le thème de base est très confrontant : « Un jour, la mort vous séparera. Qu’est-ce que cela vous inspire ? ». Je craignais que les discussions soient trop tristes, voire glauques. D’autant que l’objectif du podcast est de créer un espace de discussion constructif, pour réduire l’anxiété et s’interroger sur ce qui compte réellement. Pendant les enregistrements, ce que les personnes avaient surtout envie de se dire, c’est qu’elles s’aiment. Parler de la mort, c’est aussi se rappeler ce qui fait la vie.
Qu’est-ce qui t’a étonné dans les entretiens ?
Les personnes qui parlent facilement de la mort, qui ont déjà réfléchi mille fois à la fin de vie, sont souvent celles qui ont traversé un deuil douloureux et qui ont trouvé certaines réponses en chemin. Dans les duos que j’ai interviewés, il y avait une étonnante sérénité face à la mort. Les personnes avaient fait le deuil de l’immortalité, je dirais.
Est-ce que trouver des duos disposés à parler publiquement de la mort a été difficile?
Grâce au réseau des associations palliatives romandes et à celui de RADAR RP, j’ai trouvé ces duos sans trop de difficulté. De mails en posts LinkedIn, j’ai été en contact avec presque une vingtaine de personnes. J’ai ensuite réalisé une quinzaine de pré-entretiens par téléphone, avec ces personnes et leur partenaire, avant de sélectionner huit binômes. Nous avons choisi les duos pour garantir une diversité d’histoires, de cantons d’origine et de liens : familial, amical ou amoureux.
Quels sont les premiers retours sur le podcast ?
Quantitativement, nous sommes ravis : il y a beaucoup d’écoutes. À l’évidence, la collaboration avec Générations est un atout dont nous souhaitons profiter, à l’avenir, avec d’autres médias, pour faire vivre d’autres podcasts.
Quantitativement, nous sommes ravis : il y a beaucoup d’écoutes. À l’évidence, la collaboration avec Générations est un atout dont nous souhaitons profiter, à l’avenir, avec d’autres médias, pour faire vivre d’autres podcasts.
L’avenir dira si nous continuons sur cette lancée. Qualitativement, j’observe autour de moi que le podcast encourage à parler, sur un thème qu’on n’aborde pas volontiers spontanément. Alors j’ai l’impression que l’objectif – faire davantage parler de la mort – est atteint.
Quels « learnings » tires-tu de cette expérience en tant que podcasteur?
Je réalise encore plus à quel point le podcast libère la parole sur des sujets tabous. Travailler sur la santé mentale avec le podcast Toi aussi ? ou d’autres formats me l’avait déjà appris.
Mais ce podcast sur la mort, c’était comme ouvrir une boîte de Pandore : les sujets sont infinis. En préparant mes guides d’entretien, je devais me limiter à deux ou trois thèmes par épisode, sinon j’aurais pu enregistrer cinq heures avec chaque duo. Je suis toujours très facilement arrivé à une heure et quart d’enregistrement, pour un podcast de 30 minutes après montages.
