Un mantra pour les rédactrices et rédacteurs, à réciter dès que les 10 doigts s’approchent du clavier : « Un texte qui va droit au but, à l’esprit et au cœur, tient compte des besoins de ses cibles. »
Et vous, que connaissez-vous de votre public, de ses attentes, mais aussi, et peut-être surtout, de son niveau de compétences en lecture et de sa capacité à comprendre les textes que vous lui adressez ?
Rédaction claire, facile à lire et à comprendre (FALC) ou simplifiée : cette terminologie vous est-elle familière ?
Relevé en Suisse en 2006, une personne sur 8 n’a pas le niveau requis pour comprendre et rédiger des textes de la vie de tous les jours : un courriel simple à un collègue, un mot d’excuse pour son enfant malade, l’annonce de la perte de sa carte d’identité à la police.
Selon les résultats plus récents, de 2018, de l’étude PISA : en fin de scolarité, un quart des élèves n’auraient pas le niveau de lecture requis pour répondre aux exigences actuelles en termes de vie citoyenne.
Parlons de la santé : la compréhension de l’information est cruciale.
Selon l’Office fédéral de la santé publique et sa Fiche d’information Littératie en santé, 49 % de la population suisse fait état de difficultés fréquentes en lien avec le traitement des informations en matière de santé et possède donc un faible niveau de littératie en santé.
Adhérer à un message de prévention ou à un traitement implique de bien le saisir. Tout simplement parce qu’il est plus facile de mémoriser et de mettre en pratique des consignes qui font sens.
Pour prévenir le cancer du sein, « la présence de nodule ou d’aspérité » au niveau de la poitrine ou des aisselles doit alerter.
Pourquoi ne pas expliciter : un « nodule » est une petite bosse.
Quant à l’ « aspérité », quelle est sa réelle plus-value, si ce n’est de satisfaire le besoin d’exactitude des professionnel·le·s ?
Désormais, les patient·e·s sont censé·e·s être capables de prendre les bonnes décisions pour leur santé. En cas de maladie, les soignant·e·s les considèrent comme parties prenantes d’un parcours thérapeutique. Il faut donc maximiser les chances de compréhension.
Un texte en langage clair est utile à tous les publics.
Il répond à des critères comme :
- l’organisation logique des idées
- le focus sur l’essentiel
- l’utilisation de mots courants
En complément, pour les publics en grande difficulté avec l’écrit – les personnes en situation d’illettrisme ou de handicap, par exemple – le langage simplifié, ou facile à lire et à comprendre (FALC), actionne d’autres leviers, par exemple :
- un design épuré, des codes de lisibilité indépendants des contraintes institutionnelles
- une ponctuation simple
- des règles de navigation spécifiques pour les sites Internet
- le recours à des pictogrammes spécifiques
- la relecture par des représentant·e·s du public cible
Clair ou simplifié, chaque genre rédactionnel doit répondre à des besoins clairement identifiés.
Chez RADAR, nous accompagnons vos projets en fonction de vos cibles pour que vous soyez lu·e et compris·e.
N’hésitez pas à solliciter nos conseils, nous avons à cœur de partager nos compétences pour faciliter la compréhension de chacun·e !